Depuis quelques mois, le marché de l’immobilier est dans une zone de turbulences. Les ventes se font plus rares et les achats le sont encore plus. L’année 2013 devait être une année de renaissance pour l’immobilier dans le monde mais aussi dans tout le royaume. Pour le moment, la reprise ne semble pas si évidente. Dans un premier temps, les matériaux de construction vont connaître une hausse importante mais en plus les prix des biens dans certains quartiers des grandes villes sont surévalués. Selon l’Association marocaine des agences immobilières, les transactions tournent au ralenti notamment à cause de cette surévaluation des biens et des écarts trop importants entre les différents quartiers d’une même agglomération comme par exemple à Casablanca. Les promoteurs sont accusés de surestimer leurs biens à vendre au dépend des acheteurs mais les professionnels de la construction ne sont pas les seuls en cause, les particuliers eux-mêmes participent à ce jeu de la surévaluation. L’association a même mis au point un indice des prix de l’immobilier résidentiel et les conclusions qu’elle fait sont sans appel. Dans un quartier prisé de Casablanca comme Racine, les prix proposés sont aux alentours de 24 000 dirhams le mètre carré alors que les ventes se concluent entre 16 000 et 21 000 dirhams. Cette surestimation prolonge la durée de mise sur le marché des biens et au final, les propriétaires doivent consentir à une baisse du prix de vente de leur bien dans les six mois suivants. Les prix de la majorité des logements mis sur le marché dans l’agglomération casablancaise sont surestimés, de 15 à 20% en moyenne. Pour que le marché immobilier reparte sur des bases saines et que la reprise se fasse sentir, le nivelage des prix sera nécessaire et les promoteurs comme les particuliers devront être moins gourmands qu’actuellement !
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