Logement à 250 000 DH : les promoteurs veulent construire un million d’unités !
100 000 demandes de construction, formulées par les promoteurs depuis le début de l’année. Une cadence des concrétisations plutôt moyenne avec 126 000 logements mis en chantier depuis janvier 2010 dont à peine 9 000 livrés. Pour élever la qualité, le ministère de l’habitat prépare un nouveau cahier des charges facultatif.
Plus qu’un tout petit peu et on est prêt de franchir la barre des 1 millions d’unités, c’est ce que révèle le nombre de demandes effectuées par les promoteurs immobiliers publics et privés déposées auprès du ministère de l’habitat pour la construction de logements sociaux. En effet depuis sa mise en place en janvier 2010 et jusqu’à ce mois de mai, le dispositif du logement à 250 000 DH se montre très attrayant : pas moins de 100 000 demandes de construction ont été formulées par les professionnels tout juste depuis le début de l’année 2012. Un engouement qui profite à toutes les régions du Maroc, semble-t-il. Les demandes exprimées concernant plus de 100 villes, provinces et préfectures.
Un hic apparait néanmoins, en cela que toutes les demandes n’ont pas encore fait l’objet de conventions signées par le ministère de l’habitat et celui des finances. Jusqu’à présent, les programmes ayant franchi cette étape totalisent quelque 850 000 logements. Or, cette situation quelque peu bénigne, peut s’avérer néfaste lors que l’on parle de respect de délais de part et d’autre. Relevons à cet effet que sur le million de logements que veulent construire les professionnels jusqu’à présent, seuls 126 000 ont été effectivement mis en chantier, dont à peine 9 000 livrés. D’ou la nécessité d’une intervention active du ministère de tutelle pour accélérer davantage la cadence des concrétisations. Une accélération qui ne devra cependant pas manquer de garantir la qualité des programmes sociaux. Pour ce faire, le ministère de l’habitat est même en train de concevoir un nouveau cahier des charges optimal, qui sera proposé à titre facultatif pour le logement social, dans le cadre d’un contrat programme actuellement en négociation avec la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (Fnpi).
En outre, le retard dans la construction des équipements publics de base (hôpitaux, mosquées, écoles, dispensaires…) constitue une menace réelle pour la qualité des programmes sociaux. En effet, le taux de réalisation de ces installations continue de tourner en moyenne autour de 15% à l’échelle nationale. Une situation imputable, entre autres, à la difficulté pour les ministères, les organismes publics ou les collectivités locales de mobiliser le foncier et les budgets nécessaires dans le cadre des plans d’aménagement. Ceci dit, au regard des enjeux en présence, notamment la réduction du déficit en logement, le ministère de tutelle table pour des améliorations en cours à ce niveau.
source: La vie éco
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